lundi 26 avril 2010

Le padel, un sport pour tous



Le padel se pratique préférentiellement à  4 personnes. Contrairement aux autres sports de raquette, les femmes ne sont pas désavantagées par leur plus faible musculature. Au padel, c'est la balle qui fait l'essentiel du travail ! Richard Ray
Tout commence par une histoire d'amour qui aurait pu trouver son épilogue sur les bords d'un court... de tennis. Les protagonistes ? Un Mexicain très argenté, passionné  de ce sport, et sa quatrième épouse, une jeune femme de 45 ans sa cadette, aussi belle qu'il est riche, mais, absolument imperméable à la pratique du tennis. Lassé de ramasser les balles, mais ne souhaitant surtout pas heurter sa dulcinée, le gentleman septuagénaire a alors l'idée - géniale - d'éliminer les grillages dont il a entouré son court, et de profiter d'un mur qui le borde, sur lequel il laisse, serein, rebondir les balles. Plus nécessaire pour lui de s'éreinter à aller les chercher, il attend qu'elles reviennent sur le court, et se contente alors de les renvoyer. Sans le savoir, cet homme amoureux vient d'esquisser les contours d'un terrain et d'ébaucher les premières règles d'un sport nouveau qui va très vite se développer en Amérique latine, puis en Espagne avant d'arriver plus timidement en France : le padel.
De 3 à 80 ans
Ses principaux atouts ? Pour en parler, Nallé  Grinda, niçois ancien joueur professionnel de tennis, membre de l'équipe de France de padel : « La pratique de ce sport est beaucoup moins exigeante physiquement que des sports apparentés comme le tennis ou le squash. Toutes les difficultés qui leur sont associées ont en effet été gommées dans le padel. Ainsi, la surface à couvrir est de seulement 50 m2 contre 325 au tennis, ce qui limite à 3 le nombre de pas à faire pour atteindre une balle (12 au tennis). Les règles sont également très simples, et ne prévoient pas, en particulier, ce fameux service qui en décourage plus d'un au tennis. Il n'est pas plus nécessaire de développer une forte puissance lors de la frappe de la balle, l'absence de cordes (les raquettes sont pleines) ne permettant pas d'excéder des vitesses de 70 km/h ». Dernier atout, et non des moindres : inutile de suivre de nombreuses heures de cours pour parvenir à échanger des balles et à s'amuser.
Un sport pour les seniors
Autant de singularités qui rendent ce sport accessible aussi bien aux enfants de 3 ans qu'aux personnes de 80 ans. Ainsi, à  72 ans, Jean-Noël Grinda, qui préside la fédération française de padel, est depuis 12 ans un pratiquant assidu : pourtant, ses 130 kg, ses 4 infarctus et ses problèmes locomoteurs auraient pu laisser penser que cet ancien champion de tennis avait tout intérêt à se tenir définitivement éloigné des terrains de sport. « Le Padel m'a probablement sauvé la vie. J'ai perdu 25 kg en 3 ans ». Des kilos en moins, des muscles en plus, tout ça sans s'épuiser... Le padel, qui reste aujourd'hui un sport inconnu de 98 % des Français, devrait dans l'avenir faire de nombreux adeptes. C'est en tout cas ce qu'on lui souhaite.



Jeu de balle

Le jeu de balle (pok-ta-pok en maya], tlachtli ou ullamaliztli en náhuatl, ou encore taladzi en zapotèque), connu également sous le nom de jeu de pelote, est un sport rituel qui a été pratiqué pendant plus de 3000 ans par les peuples de la Mésoamérique précolombienne. On trouve de nos jours des survivances de ce sport dans cette zone culturelle.
C'est principalement dans l'aire de la civilisation maya que l'on trouve des terrains de jeu de balle : autrement dit, du sud-est du Mexique (principalement au Yucatán, mais également dans les États de Quintana Roo, Campeche, Tabasco et du Chiapas) au Honduras, en passant par le Belize, le Guatemala et le Salvador.
La première trace de jeu de balle provient de figurines trouvées dans une tombe de El Opeño (Michoacán, Mexique), datant du Préclassique ancien (1500 av. J.-C.). Le plus vieux terrain connu appartient au site de La Venta (Tabasco, Mexique) et date d'environ 1000 ans avant notre ère. Le plus grand est celui de Chichén Itzá (Yucatán, Mexique) avec 146 mètres de longueur sur 36 de large. La construction des terrains et la pratique du jeu de balle ont été stoppées par la conquête espagnole au XVIsiècle.

Les règles du jeu de balle













Marqueur du terrain de Chinkultic









Anneau du terrain de Chichén Itzá












Dessin basé sur une peinture d'un vase maya des terres basses, dont l'origine est datée entre 650 et 800 et qui est actuellement exposé au Dallas Museum of Art. Le joueur représenté est le dernier roi de Motul de San José, Sak Ch’een, dans une partie l'opposant au roi d'El Pajaral.

Bien qu'il n'y ait pas eu qu'une seule façon de pratiquer le jeu de balle dans les différentes ethnies d'Amérique Centrale, on retrouve cependant un certain nombre de règles communes.
Premièrement, il opposait deux équipes de deux à dix joueurs chacune. Ils se faisaient face de part et d’autre d’une ligne centrale, sur un terrain délimité latéralement par des murs d'une dizaine de mètres de hauteur et en général inclinés. Les terrains de l'époque classique sont en général délimités dans le sens de la longueur par une terrasse ou un mur, donnant ainsi au terrain la forme d'un I majuscule ou d'un double T majuscule aux barres transversales opposées.
Les joueurs devaient se renvoyer une balle de taille variable en caoutchouc (matière sacrée chez les Mayas). Ils pouvaient utiliser pour cela les genoux, les coudes, les hanches ou les fesses, en évitant de la toucher avec les mains ou les pieds. Étant donné que la balle était pleine, elle pesait jusqu'à plus de 3 kg ; les joueurs portaient donc des protections pour atténuer la violence des coups : coudières, genouillères, joug (ceinture de cuir) et parfois même un casque. Comme au volley-ball, le but était de renvoyer la balle dans le camp adverse sans qu'elle ne touche le sol. Le jeu de balle était également pratiqué de nuit,avec une balle enflammée.
Le décompte des points était simple : l'équipe qui ne renvoyait pas la balle correctement (c'est-à-dire hors des limites du terrain ou en utilisant une partie du corps interdite) perdait un point et l'équipe adverse en gagnait un. La partie s'achevait lorsque le nombre de points déterminé à l'avance était atteint. Dans le cas des terrains dont les murs latéraux étaient équipés d'anneaux, la partie pouvait également s'arrêter lorsqu'un joueur réalisait l'exploit (excessivement rare) de faire passer la balle dans l'anneau correspondant à son camp.
Lorsqu’il ne s’agissait pas d’un simple entraînement, les prêtres ainsi que les rois et les personnalités importantes observaient le jeu du haut des bâtiments situés autour du terrain.

Plus qu'un jeu, un rite

Certes, le jeu de balle était pratiqué par tous : certaines cités importantes, comme Chichén Itzá, ont eu jusqu’à treize terrains, et on sait par le codex Mendoza que l’empereur aztèque Moctezuma II exigeait des cités de la côte du golfe du Mexique le paiement d’un tribut annuel de 16 000 balles de caoutchouc, ce qui prouve bien que le jeu était pratiqué très régulièrement par une part importante de la population.
Mais lorsqu’il était pratiqué comme un sport, le jeu de balle n’était en fait alors qu’un simple entraînement à ce qui était sa vraie raison d’être : les cérémonies religieuses.
En effet, le jeu de balle était avant tout un rite symbolisant la cosmogonie méso-américaine : la trajectoire de la balle correspondait à la course du soleil qui ne devait pas s’arrêter ; les anneaux de pierre servant de cibles, le plus souvent disposés à l'Est et à l'Ouest, représentaient le levant et le ponant. Le terrain, lui, représentait la plate-forme terrestre séparant le Monde Supérieur (le ciel) de l’Inframonde (semblable aux Enfers), où l’homme doit lutter contre les forces des ténèbres pour rejoindre, avec le soleil, le Monde Supérieur (cf. ci-dessous le mythe fondateur raconté dans le Popol-Vuh). D’une manière générale, la pratique cérémonielle du jeu de balle servait à révéler la volonté des dieux : pour trancher des débats voire des conflits politiques (le terrain du jeu de balle servait également de forum social), et pour, en cas de problème (agricole en particulier), donner des indices d’ordre divinatoire aux prêtres, qui suivaient le jeu avec attention pour en déchiffrer les signes.
De plus, ces cérémonies se terminaient systématiquement par la décapitation de l’équipe perdante ou du moins de son chef (à ce titre on comprend pourquoi c’étaient des prisonniers de guerre qui participaient le plus souvent à cette pratique rituelle) : ce sacrifice visait clairement à invoquer l’aide des dieux, le sang versé pouvant qui plus est être rattaché à la fertilisation des terres. Il existait même une structure, le tzompantli (ou autel de crânes), servant à recueillir les offrandes de ces têtes tranchées, exposées sur de longues traverses de bois.
Selon certains historiens, ce sont les vainqueurs du jeu qui étaient sacrifiés aux dieux, puisque cet acte était un honneur suprême.

Le mythe originel

Le Popol-Vuh, texte sacré des Mayas raconte le mythe suivant :
Les deux jumeaux Hunhunahpú et Vucub Hunahpú, conviés à jouer à la balle avec les seigneurs du Monde Inférieur, y perdent la vie à la suite de nombreuses épreuves. Par la suite, la tête de Hunhunahpú, suspendue à un calebassier, profitera de la désobéissance de Xquic, fille d’un des seigneurs ayant bravé l’interdiction de s’approcher de l’arbre, pour lui cracher dans la main. Xquic tombe alors enceinte et se réfugie sur terre pour échapper aux représailles de ses semblables. Elle y donnera naissance aux jumeaux Hunahpú et Xbalanqué.
Ces derniers, ayant récupéré l’équipement de leur père et de leur oncle, se mettent à jouer à la balle. Les seigneurs de Xibalbá les font alors eux aussi descendre dans le Monde Inférieur, mais les jumeaux arrivent à déjouer les pièges tendus par leurs adversaires, jusqu'à ce que Hunahpú se fasse décapiter par une chauve-souris. Les seigneurs décident d'utiliser sa tête comme balle mais Xbalanqué arrive, par ruse, à la remplacer par un lapin et à ressusciter son frère. Les jumeaux sont finalement vainqueurs et tuent les seigneurs des ténèbres. Ils ressusciteront également leur père et leur oncle, et monteront au ciel pour devenir l’un le Soleil et l’autre la Lune
Il existe au Mexique un grand nombre de sports traditionnels. Ils sont souvent affiliés à la Fédération Mexicaine de Jeux et Sports autochtones et traditionnels. En 2004 lors des rencontres de Colima, 80 sports et jeux étaient présents.
·     Caída de dos (Chupa Porrazo)
·     Carrera de Arihueta (Rohueliami)
·     Carrera de Bola (Rarajipuami)
·     Juego de Mancuerna (Nakiburi)
·     Lucha Tarahumara (Najarapuami, Narajapuame)
·     Palillo (Ra'Chuela)
·     Pelota Mixteca
·     Pelota P'urhépecha
·     Pelota Tarasca
·     Rebote a Mano con Pelota Dura
·     Ulama

Vidéo Le jeu de balle - Pok-a-tok

La Pétanque

Le jeu de boules est aussi ancien que la civilisation des loisirs, passant d'Égypte en Grèce et aurait été introduit en Gaule par les Romains. Les boules ont d'abord été en argile, en pierre, puis en bois et enfin en acier. Mais, après les « bouleurs » du Moyen âge, l'âge d'or des boules en tous genres fut certainement la Renaissance où la noblesse s'empare du jeu au même titre que le bilboquet et le jeu de paume (qui deviendra le tennis). Pour des raisons obscures, il semblerait que le jeu de boules ait été interdit au peuple de 1629 à la Révolution.
Dès le début du XIXsiècle, le jeu de boules (dont l'interdiction n'a d'ailleurs jamais été tout à fait respectée) est répandu du nord au sud de la France.
En 1850, la première société  officielle, « le Clos Jouve », fut fondée dans la région de Lyon puis, en 1906, la Fédération lyonnaise et régionale ouvre la voie en 1933 à la Fédération nationale des boules qui deviendra Fédération française de boules (FFB) en 1942. Bien que regroupant nombre de jeux de boules (« boule des berges », « boule en bois », « jeu provençal »), la FFB fut dominée par le jeu de boule lyonnaise (128 000 joueurs en 1945), jusqu'au début du XXsiècle.
Au XIXsiècle, alors que chaque région, ou presque, introduit une variante d'usage, les méridionaux se passionnent pour la longue ou jeu provençal avec des règles simplifiées, le libre choix du terrain, mais où les tireurs font trois pas de course pour prendre leur élan. C'est ce jeu que Marcel Pagnol décrit dans ses souvenirs d'enfance (Le temps des amours) et qui fut intégré dans le film Le château de ma mère.
En 1904, un Alsacien du nom de Félix Rofritsch entreprit la fabrication des premières « boules cloutées » (en bois recouvert d'une carapace de métal, formée de clous) dans son atelier de la rue des Fabres, à Marseille, sous le label de « La Boule Bleue ».
Le jeu provençal donnera naissance en 1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit « Lenoir », ne pouvant plus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, s’est mis un jour, à tracer un rond, envoyer le but à 5-6 m, et, les « pieds tanqués », à jouer ses boules pour se rapprocher du cochonnet. Ceci se passait sur le terrain de boules d’un café « La boule étoilée » (terrain baptisé ainsi en clin d'œil aux boules cloutées de l'époque) dont les propriétaires s'appelaient Ernest et Joseph Pitiot. Les deux frères comprirent vite l'intérêt de ce sport, notamment Ernest qui s'appliqua à en finaliser les règles. La pétanque était née !

 Joueurs de pétanque à Cannes

Il faudra néanmoins attendre le premier concours officiel à  La Ciotat en 1910 pour que le mot soit officialisé. Le terme vient des mots de l'occitan provençal « pied » et tanca « pieu », donnant en français régional l'expression « jouer à pétanque » ou encore « pés tanqués », c’est-à-dire avec les pieds joints et ancrés sur le sol, par opposition au jeu provençal où le joueur peut prendre de l'élan. Les innovations sont les suivantes :
·     le jeu se pratique sur un terrain plus court ;
·     le joueur lance sa boule sans élan ;
·     les pieds joints, à partir d'un cercle tracé au sol.
Ainsi, une idée généreuse et humanitaire (on songe aux paralympiques !), allait faire le tour du monde, même si son succès est probablement lié à la simplicité des règles et la sociabilité avec la proximité des joueurs ensemble qui se parlent et s'interpellent.
La première boule en acier aurait été fabriquée en 1927 à Saint-Bonnet-le-Château, qui abrite à présent le Musée international pétanque et boules. La même année, les règles de la pétanque furent codifiées, mais ce n'est qu'en 1930 que les traditionnelles boules en bois cloutées furent remplacées par celles en acier. C'est à Jean Blanc que l'on doit cette évolution.
La Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP) voit le jour le 31 juillet 1945 quand, forte de ses 10 000 membres, elle peut enfin quitter la section provençale de la FFB . Quant à la Fédération internationale, elle fut fondée le 8 mars 1958 à Marseille, même si c'est en Belgique, à Spa, que ses premières bases furent jetées, un an plus tôt.

Règles du jeu


Pétanque sur la plage de Nice
À la pétanque, l'objectif est de marquer des points en plaçant ses boules plus près du but que son adversaire.


Équipes 
Dans ce sport, trois combinaisons sont possibles. La triplette (trois contre trois), la doublette (deux contre deux) et le tête-à-tête (un contre un). Toute autre formule est interdite par le règlement officiel. En triplette, chaque joueur dispose de deux boules. Dans les autres configurations, chaque joueur en a trois.
Distance 
En catégorie sénior le jeu doit se dérouler entre 6 et 10 mètres.
Le terrain 
La pétanque se pratique sur tous les terrains. La plupart du temps en compétition, des « cadres » (un cadre est un terrain sur lequel doit se dérouler une partie) sont tracés ; les dimensions officielles sont alors de 15 mètres de longueur pour 4 de largeur, et a minima de 12 mètres sur 3.
Le cercle (de lancer) 
C'est un rond, tracé sur le sol, dans lequel le joueur doit se tenir pour lancer sa boule. Son diamètre est compris entre 35 et 50 cm.
Début de la partie 
L'équipe qui gagne le tirage au sort trace le cercle, lance le but et la première boule.
Déroulement 
Une équipe lance ses boules tant qu'elle en a, et jusqu'à ce qu'elle place une de ses boules plus près du but que celles de l'équipe adverse. Elle (re)prend alors le point et c'est à l'équipe adverse de jouer, si elle a encore des boules.
Décompte 
Lorsque l'ensemble des boules sont lancées, on comptabilise toutes les boules d'une équipe qui se trouvent plus près du but que la plus proche des boules adverses.
Fin de la partie
Une partie se joue en 13 points, éventuellement en 11, pour les parties de poules. Jusqu'en 2007 les finales des championnats du monde se déroulaient en 15 points.
But nul 
Si le but est sorti en dehors des limites autorisées (généralement suite à un tir) ou s’il n’est pas visible (caché par un arbre, de l’herbe, etc.) — sauf si c'est une boule qui le cache — ou encore s’il flotte librement dans une mare d’eau, on distingue deux cas : si les deux équipes ont encore des boules, ou si, au contraire aucune des deux n'en a plus, la mène est nulle ; sinon, l'équipe qui a encore des boules comptabilise autant de points qu'elle a de boules en main.
Les règles du jeu sont édictées par la Fédération internationale.

Vocabulaire spécifique

Il existe un vocabulaire spécifique à la pétanque. Qui ne connaît pas le fameux « Tu tires ou tu pointes ? ».
·     Bouchon ; cochonnet ; petit ; têt ; gari (en provençal) : le but.
·     Pointer : lancer la boule pour la rapprocher le plus possible du but. L'action de pointer s’appelle le « point » ou l’« appoint ».
·     Tirer : lancer la boule afin de chasser une boule adverse. En règle générale, la boule tirée est perdue, sauf en cas de carreau ou de palet.

Vocabulaire lié au point

·     Avoir le point : posséder une boule (ou plus) mieux placée que celles des adversaires.
·     Reprendre le point : placer une boule en faisant mieux que l'adversaire qui avait le point.
·     Faire un biberon, un têtard : la boule colle le but (ou "bibe"). Voir aussi "bouchonner".
·     Devant de boule : se placer devant une boule adverse en s'y collant. Ceci est gênant pour l’adversaire car ce sont des boules difficiles à tirer (la plupart du temps, la boule qui est devant reste en place, et c’est la boule qui se trouve derrière qui s’en va).
·     Faire un bec : heurter une boule déjà placée pour faire dévier la sienne vers le but.
·     La donnée ou La donne : zone d'impact au sol de la boule pointée. La recherche d'une bonne donnée est primordiale sur des terrains difficiles.
·     Jouer en demi-portée : pointer en lançant la boule environ à mi-distance (cette distance variant suivant le terrain et la hauteur à laquelle la boule est envoyée) entre le cercle de lancer et le but. C'est le style d'appoint le plus répandu et le plus facile à réaliser.
·     Porter, Plomber ou Envoyer : pointer en lançant la boule très haut, afin qu'elle roule le moins possible en retombant sur le sol (on dit qu’on assomme la boule). Ce style d'appoint demande une très grande maitrise. L’envoi est l’action d'envoyer.
·     Faire glisser (ou Faire rouler) : pointer en lançant la boule assez près du cercle de lancer. Ce coup peut être avantageux sur des terrains bien particuliers, en général lisses et qui répondent mal aux boules piquées.
·     Jouer une boule nature : Jouer la boule sans lui donner d’effet.
·     Tenir (ou Serrer) une boule : au point, donner un effet rétro à la boule, de sorte qu'elle roule moins qu'une boule jouée nature (sans effet). On dit des joueurs qui maitrisent cette technique qu'ils jouent « au poignet ». On dit de ceux qui la maitrisent à son maximum qu’ils « bloquent » la boule (car à la tombée, la boule est comme bloquée, puisqu'elle avance très peu).
·     Lâcher la boule : au point, jouer un peu plus fort que la normale, soit volontairement, soit involontairement.
·     Piquer la boule : la faire frapper le sol avec un angle assez important. La distinction boule piquée / non piquée se fait sur les coups en demi-portée : la courbe est plus en cloche pour une boule piquée.
·     Jouer haut, bas, au jeu : lorsque le terrain est penché latéralement (ce qui est très souvent le cas), on distingue le haut (le côté le plus haut) et le bas (le côté le plus bas). Ainsi, jouer :
·     au jeu est jouer sur la trajectoire idéale passant par le cochonnet,
·     plus haut que jeu est jouer sur toute trajectoire passant plus haut que le cochonnet,
·     plus bas que jeu est jouer sur toute trajectoire passant plus bas que le cochonnet.
·     Donner de l’effet à ou Tourner une boule : Lancer la boule en lui imprimant un effet de rotation latérale grâce à un mouvement des doigts. Bien maitrisé, ce geste est d’une grande utilité lorsque :
·     une boule se trouve « en plein jeu » (c.-à-d. lorsqu’elle se trouve sur la trajectoire idéale qui permet d’atteindre le but) : dans ce cas, le pointeur envoie sa boule par côté et la « ramène » vers le but grâce à l’effet imprimé.
·     le terrain est très difficile et que les données sont rares: parfois les seules données acceptables ne sont pas « au jeu » et l’effet est nécessaire pour « ramener » la boule vers le but.
·     Répondre : La réponse d’une boule est son comportement à la tombée, lorsque le joueur lui a donné un effet. Une boule peut bien répondre si le comportement est celui attendu, ou mal dans le cas contraire. Comme la réponse d’une boule est en fait due au terrain, on parle aussi de réponse du terrain (ou d’une zone de terrain).
·     Jouer (ou Rentrer) une boule : Pointer dans l’intention de pousser une boule de son équipe qui est devant le but mais qui n’est pas assez près pour marquer (idéalement, après le coup, la boule poussée et la boule jouée marquent). Tout l’art de ce coup est de doser la force de façon à ce que si la boule visée est ratée, le point soit pris quand même.
·     Faire un demi-coup : Jouer la boule plus fort que ce que demanderait un appoint normal (on dit « plus fort que jeu ») afin de venir heurter des boules (ou le but) pour les déplacer sur une faible distance. Il s'agit d'un coup entre le point et le tir, d’où son nom. Il peut être utilisé pour séparer deux boules collées.
·     Serrer : Pointer toutes les boules restantes du mieux possible. La plupart du temps, on serre lorsqu'on n'a pas réussi à tirer une boule adverse qui est très près du cochonnet. On se résigne donc à laisser la mène à l'adversaire, mais on l’empêche de marquer trop de points.
·     Faire un Palouf : (ou aussi : palouffer) se dit lorsqu'un joueur envoie une boule beaucoup trop courte.
·     Jouer volontiers : c'est, à l'inverse du palouf, une boule jouée trop fort.
·     Faire un nari (accent tonique sur le a) : rater complètement son appoint.
·     Escamper ses boules : rater complètement ses appoints dans une mène.
·     Démarquer : dans le cas où l'équipe adverse n'a plus de boule, où au moins un point est déjà acquis, et où l’on pointe pour « ajouter » (des points), c’est donner le point à l'adversaire (soit en chassant la boule (ou les boules) de son équipe qui avait (avaient) le point, soit en « rentrant » une boule adverse, c'est-à-dire en la poussant de telle sorte qu’elle marque). On peut aussi se démarquer en tirant.
·     Ne pas jouer pour le perdre : lorsqu'un joueur parvient à reprendre le point à l'adversaire alors que le pointage est difficile, on dit qu'il n'a pas joué pour le perdre.
·     Ne pas jeter sa boule : réussir une boule utile (sans forcément prendre le point). Au contraire, on dit qu'un joueur a jeté sa boule lorsqu'il joue un mauvais coup.
·     Faire un vol (on entend souvent: « C’est du vol ! ») : lorsqu'une boule mal jouée embarque le cochonnet, ou heurte involontairement une boule bien pointée, bref, on dit qu'il y a vol dès qu'une boule mal jouée parvient à faire reprendre le point à son équipe.
·     Rétropissette: technique de pointage permettant de s'affranchir des irrégularités du terrain en donnant à la boule un effet rétro.
·     Le point de l'Anglais ou La boule piège : se dit d'un point suffisamment mauvais pour que l'équipe adverse croie pouvoir le reprendre facilement, en vain.

Vocabulaire lié au tir

·     Tirer au fer : lancer une boule directement sur la boule visée. Il s'agit de la façon « classique » de tirer.
·     Tirer devant : lancer une boule à 30 cm (indicatif) maximum devant la boule visée. Ce tir peut se pratiquer sur des terrains qui ne « sautent » pas (c-à-d. où les boules ne rebondissent pas après l’impact), ou bien par des tireurs qui lancent leur boule (trajectoire ou effet spécifique) de manière à ce qu'elle rebondisse très peu.
·     Tirer à la raspaille (ou à la rafle), raspailler : contraire du tir au fer, la boule roule avant de toucher la ou les boules visées. Cette technique est généralement assez mal vue par les puristes.
·     Faire un carreau : terme employé quand il y a « tir au fer ». La boule de tir lancée reste dans un rayon maximum de 50 cm (indicatif) autour de l'impact. Trois situations sont décrites par des termes spécifiques :
·     on réalise un carreau parfait ou un arrêt lorsque la boule tirée prend la place exacte de la boule cible,
·     on réalise un carreau allongé lorsque la boule tirée roule vers l’avant après l'impact sur la boule cible,
·     on réalise un recul lorsque la boule tirée repart en arrière après l'impact sur la boule cible.
·     Faire un palet : tirer une boule sur le jeu en tirant « à la raspaille » ou en « tir devant » : la boule lancée reste dans un rayon maximum de 50 cm (indicatif) autour de l'impact. Deux situations sont décrites par des termes spécifiques :
·     on réalise un palet parfait ou un arrêt lorsque la boule tirée prend la place exacte de la boule cible,
·     on réalise un palet allongé lorsque la boule tirée roule vers l’avant après l'impact sur la boule cible.
·     Faire un trou : tirer à côté de la boule visée (c'est un tir raté).
·     Faire un écart : faire un trou en tapant trop à gauche ou trop à droite.
·     Faire un brochet ou Faire un crocheton : faire un écart important.
·     Faire une casquette : frapper une boule sur sa « tête » (partie supérieure). La boule cible reste à sa place ou bouge très peu.
·     Faire une sautée (ce dit aussi Trier) : frapper une boule qui se trouve quelques centimètres derrière une autre (sans toucher cette dernière) : ce tir demande bien sûr une précision absolue en distance.
·     Faire un choisi (ce dit aussi Trier) : frapper une boule qui se trouve à côté d'une autre boule, sans déloger cette dernière.
·     Tirer sur l’oreille : frapper une boule sur le côté, de façon à la faire partir de travers.
·     Faire un sifflet ou Faire un ciseau : chasser deux boules adverses en un seul tir. Ce coup requiert de heurter la première boule selon l'angle adéquat afin de chasser la deuxième par ricochet.
·     Tuer le chien : tirer une boule de sa propre équipe, de façon non intentionnelle.
·     Avoir un contre : tirer la bonne boule, mais de telle façon que celle-ci ou la boule jouée aille percuter – et démarquer – une boule de sa propre équipe. On parle de position de contre lorsqu’un contre a une probabilité non négligeable d’arriver en cas de tir. On parle de contre sec lorsque la boule adverse heurte la boule de sa propre équipe en plein et donc prend sa place : ce cas-là est évidemment très mauvais pour l'équipe du tireur.
·     Tirer le but (avec toutes les déclinaisons de but) : parfois, si une équipe est mal embarquée dans une mène elle peut essayer de tirer le but pour annuler celle-ci. On dit alors qu'elle tire le but.
·     Pet de vieille : il s'agit d'un tir qui n'est pas au fer, et qui se contente d'effleurer la boule visée sans la faire bouger suffisamment selon les puristes (on qualifie de pet parfait un pet de vieille qui ne permet pas de reprendre le point).
·     Se découvrir : tirer trop de boules, de sorte à s’exposer à « prendre une grosse mène » si l'équipe adverse réussit ses tirs.
·     Faire une ferret : tirer les boules de son partenaire.
·     tchiquer une boule:tirer sur une boule et la toucher sans la faire partir suffisamment ou qu'elle revienne a sa place.

Expressions diverses

·     Embrasser Fanny, Faire fanny, Être fanny ou (Se) Prendre une fanny : perdre une partie sur le score de 13 à 0. L'équipe ayant gagné peut alors se prévaloir d'avoir mis une grosse mine à ses adversaires. À l'origine, les perdants devaient alors embrasser les fesses d'une femme postiche nommée Fanny, représentée sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture.
·     Mettre une fanny : gagner une partie sur le score de 13 à 0.
·     Une valise, valoche : se dit lorsqu'on prend 5 ou 6 points dans une mène.
·     Un sac à main : se dit lorsqu'on prend 4 points dans une mène.
·     Un portefeuille : se dit lorsqu'on prend 3 points dans une mène.
·     Faire la musique ou Faire la chanson : essayer de déstabiliser l’adversaire en discutant entre les points, soit avec lui, soit avec ses propres partenaires.
·     Une valise, valoche de un : Se dit lorsqu'une équipe aurait pu faire une valise, valoche et n'a finalement mis qu'un point. Expression de soulagement d'une équipe plutôt mal partie.

Idées reçues

Pour beaucoup de gens, la pétanque est un jeu, elle est pratiquée en vacances, en tongs, prisée par les retraités, et accompagnée d'un verre de pastis.
Mais c'est un vrai sport, qui demande beaucoup d'entraînement pour parvenir au haut niveau. Simplement, c'est un sport populaire, convivial, sans contre-indications pour la santé, pouvant être pratiqué à tous âges et avec un matériel peu onéreux.

Article : L’Association Franco-Yucatèque de Pétanque



La pelote basque.

La pelote basque regroupe plusieurs jeux traditionnels issus du jeu de paume. En Europe, elle se pratique principalement dans le sud-ouest de la France, au Pays basque, dans les Landes, en Béarn, en Bigorre, en Gironde ou encore à la Réunion, ainsi qu'en Espagne, dans les provinces basques autonomes d'Euzkadi (Alava, Biscaye et Guipuzcoa) et de Navarre. Elle est également pratiquée dans un grand nombre de pays d'Amérique ayant vécu une forte immigration basque. En France, on rencontre des aires de jeux dans des villes aussi éloignées du Pays Basque que Paris, Marseille, Grasse ou à Santa Maria Poghju (Corse).
Les jeux de pelote basque se répartissent en 7 grandes spécialités :
  • le rebot
  • le pasaka
  • la main nue
  • le xare
  • le chistera : joko garbi, grand chistera, remonte et cesta punta
  • la pala pelote de cuir : pala larga, pala corta, grosse pala et paleta cuir
  • la paleta gomme : paleta gomme espagnole (pelote pleine) et paleta gomme argentine (baline, pelote creuse)

Il faut ajouter une dernière spécialité plus récente, le « frontenis », jeu national mexicain, qui se joue en fronton mur à gauche court de 30 mètres. Son nom évoque le tennis dont il utilise la raquette, renforcée car la frappe y est plus violente et la balle plus dure, et le fronton où il se joue.
Ces jeux se disputent sur trois aires de jeu :
  • le fronton « place libre » : main nue, rebot, joko-garbi, grand chistera, grosse pala, paleta cuir, paleta gomme espagnole
  • le trinquet : main nue, pasaka, paleta cuir, paleta gomme espagnole « pleine », paleta gomme argentine « baline » creuse, xare
  • le fronton « mur à gauche » :





    • court (36 m) : main nue, pala corta, paleta cuir, paleta gomme argentine, paleta gomme espagnole, joko garbi, frontenis
    • long « jaï-alaï » (54 à 60 m de long) : cesta-punta, remonte, pala larga

Les règles du jeu


Stade Chiquito de Cambo à Paris

Complexe couvert de pelote basque à Pau
La pelote basque est un jeu alliant force et habileté. Elle se joue de façon indirecte le plus souvent (sauf au rebot et à pasaka). Les joueurs s'affrontant doivent renvoyer la pelote, chacun à son tour ou au tour de son équipe, à la volée ou après le premier rebond au sol, le but étant de la relancer sur le fronton et de la faire retomber « à bon » dans l'aire de jeu. Le joueur ou équipe qui ne peut ramener la pelote sur le fronton directement perd le point. Si le joueur envoie la balle hors de la surface de jeu, il perd le point et le but (engagement) est à l'adversaire.
Au but, le joueur doit dépasser une ligne minimum, appelée Falta pour que le but soit validé au risque de perdre le point; il y a aussi une limite maximum, appelée Pasa, que le joueur n'a le droit de ne dépasser qu'une fois : la première fois, le but est à remettre, la seconde le point est à l'adversaire.
Les limites de but dépendent du terrain de jeu et de la spécialité pratiquée. Elles sont aussi adaptées aux catégories d'âges et de sexe.

erminologie de jeu

  • Jo : jeu (annonce le service)
  • Sakea : le but, le service
  • Ados, berdinketa : égalité
  • Falta : pelote fausse
  • Berriz : pelote à rejouer
  • A la novia : à la fiancée (le dernier point)
  • Punpa  : contraire de atxiki, rebond de la pelote dans le gant (c'est une faute technique )
  • Pik  : la pelote rebondit contre le mur du fond et le sol en même temps, celle-ci roule sans possibilité de jeu ; c'est une faute pour celui qui l'a envoyée sauf au rebot où c'est un point gagnant
  • Atxiki : pelote gardée dans le gant ou dans la main
  • Errebot : la balle rebondit et touche le mur du fond
  • Paret : la balle touche directement le mur du fond après avoir touché celui de devant.
  • À vous : zuri
  • À moi : eni
  • Laisse ou laissez : utzi ou bego
  • Derrière ou loin : gibel
  • Devant : aitzin
  • Raie (à la) : marra
  • Lève : alxa
  • À droite : eskuin
  • À gauche : ezker
  • J'y suis ou si tu veux : bai ou eni
  • Non : ez
  • Suis : segi
  • À la volée : aire
  • Attention : kasu
  • Bon : ona
  • Faux : falta
  • Qu'est ce que c'est : zer da
  • À refaire : berriz
  • Jeu : Jo
  • Les juges : jujak
  • Le point : tanto
  • Égalité : berdin ou ados
Pour les juges également, en réponse à une réclamation : zer da ou zer da pilota ('pelote bonne ou fausse?'), ils doivent répondre : jo, segi, ona, falta, berriz ou en français : 'jouez, continuez, bonne, fausse, à refaire !'.


Vidéo : Présentation de la pelote basque
           Interview d’Éric Irastorza, triple champion du monde

Article : Le musée de la pelote
            Pelote basque : le Nord, contre toute attente




Fédération Mexicaine de Fronton (sport voisin de la pelote basque)